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À la question : est-ce qu’une assurance-vie est soumise aux frais de succession ? La réponse est non. Le patrimoine issu d’un contrat d’assurance-vie n’est pas assujetti aux droits de succession. Pourtant, il existe des exceptions.
Pour rappel, l’assurance-vie est un contrat entre une personne et une compagnie d’assurance. La personne paie des primes régulières, et en échange, l’assureur s’engage à verser une somme d’argent à ses bénéficiaires désignés en cas de décès. Cela permet de protéger financièrement la famille ou les proches de l’assuré. L’assurance-vie est un produit avantageux fiscalement et à bien d’autres égards. C’est d’ailleurs le placement préféré des français depuis des années. Assurance vie, frais de succession, on fait le point.
Les frais de succession sont des taxes appliquées lors de la transmission d’un patrimoine. Les héritiers paient ces taxes en fonction de la part qu’ils reçoivent. Le taux varie selon le lien de parenté avec le défunt.
Selon l’ordre de succession, certains héritiers peuvent bénéficier d’un abattement automatique de l’administration fiscale.
Avant de se pencher sur l’imposition de l’assurance-vie en cas de succession, rappelons rapidement ce qu’est un contrat d’assurance-vie. Il s’agit d’un produit financier proposé par les banques et les courtiers en assurance.
En cas de décès du souscripteur de l’assurance-vie, le capital versé, ainsi que ses intérêts, seront versés aux bénéficiaires déterminés au préalable par celui-ci.
Attention, l’assurance-vie n’est pas une assurance décès. L’assurance décès est une prévoyance, et non pas un produit financier. |
Selon Selectra, l’assurance-vie reste le placement préféré des français avec plus de 1 971 milliards d’euros placés fin mai 2024.
Selon l’article L132-12 du code des assurances, le patrimoine issu d’un contrat d’assurance-vie n’est pas soumis aux droits de succession.
Autrement dit, au moment du décès du souscripteur du contrat d’assurance-vie, le capital ou la rente prévue pour les bénéficiaires ou héritiers ne sont pas inclus dans la succession de celui-ci. Les bénéficiaires sont les seuls à y avoir droit à compter du jour du contrat d’assurance vie.
C’est un principe général qui comporte quelques exceptions issues de diverses réformes. Ainsi, dans certains cas, la transmission d’un contrat d’assurance-vie dans le cadre d’une succession est imposable.
Il s’agit d’une partie du contrat dédiée à l’assurance-vie. Les bénéficiaires de ce contrat peuvent être choisies librement, sous réserve de respecter les règles (le montant et le contexte d’attribution de l’assurance-vie).
Il est important de bien réfléchir à la rédaction de cette clause et de prendre en compte tous les paramètres, à savoir :
À défaut d’une clause bénéficiaire, le capital et les intérêts du contrat d’assurance-vie seront soumis aux droits et à la fiscalité de la succession. Tout l’avantage fiscal de l’assurance-vie est donc perdu. |
La fiscalité de la succession est applicable à l’assurance en fonction de l’âge du souscripteur au moment des versements :
Selon l’article 990 du Code général des impôts, “[…] Les sommes, rentes ou valeurs quelconques dues directement ou indirectement par un ou plusieurs organismes d’assurance et assimilés, à raison du décès de l’assuré, sont assujetties à un prélèvement […] diminuée d’un abattement fixe de 152 500 €. Le prélèvement s’élève à 20 % pour la fraction de la part taxable de chaque bénéficiaire inférieure ou égale à 700 000 €, et à 31,25 % pour la fraction de la part taxable de chaque bénéficiaire excédant cette limite.”
Autrement dit, chaque bénéficiaire bénéficie d’un abattement de 152 500 €. Au-delà de cette somme, une taxe de 20 % s’applique sur les 700 000 premiers euros, puis 31,25 % après de cette limite.
Voici un tableau fiscalité assurance-vie avant 1991 :
Abattement | De 152 501 € à 852 500 € | Au delà de 852 500 € | |
Versement avant 70 ans | 152 500€ par bénéficiaire | 20 % | 31,25 % |
La loi Tepa et succession : au moment d’un décès, le conjoint ou partenaire pacsé est exonéré de droits de succession et profite de l’exonération totale lors de la transmission du contrat d’assurance-vie, et ce, peu importe l’âge auquel l’épargnant a fait ses versements. L’objectif est de protéger le conjoint survivant, sans impacter son niveau de vie. Cette règle vaut aussi pour l’assurance-vie. |
Les versements réalisés après 70 ans ne sont pas soumis à la même fiscalité. Dans cette situation, un abattement fiscal de 30 500 € sur le capital (à partager entre les bénéficiaires en fonction de la part qui leur est attribuée) est appliqué.
Le capital restant de l’assurance-vie est intégré aux droits de succession et soumis au taux classique. En revanche, les intérêts sont réintégrés à la succession et donc exonérés d’impôts mais soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %).
Voici un tableau fiscalité assurance-vie succession après 70 ans :
Abattement | Fiscalité | |
Versements après 70 ans | 30 500 € par bénéficiaire | Droits de successions |
Dans le cas où l’assurance-vie s’élève à moins de 30 500 €, la transmission du capital se fait sans être fiscalisée. Cela permet de limiter les versements abusifs en fin de vie pour suroptimiser la fiscalité du contrat d’assurance-vie.
Si la fiscalité de la succession de l’assurance-vie est avantageuse, les frais de succession pour une assurance-vie, quant à eux, ne sont pas toujours supprimés. Pour vous donner une vision claire de la fiscalité des assurances-vie en cas de décès, voici un résumé de l’ensemble des situations possibles :
Il arrive qu’un bénéficiaire n’ait pas connaissance du contrat d’assurance-vie. Pour savoir si vous l’êtes, vous pouvez vous rapprocher de l’AGIRA, qui est une association recensant tous les bénéficiaires d’un contrat d’assurance-vie.
Si le décès du souscripteur date de plus de 10 ans, vous devrez consulter le site Ciclade.fr.
Le capital d’une assurance-vie est récupérable jusqu’à 30 ans après le décès du souscripteur. |
Sachez, par ailleurs, que depuis 2016, la loi a renforcé l’obligation de recherche de bénéficiaires. Les assureurs sont tenus d’entreprendre les démarches pour contacter le ou les bénéficiaires et peuvent aussi contacter le fisc pour récupérer les coordonnées des bénéficiaires.
Il arrive qu’un bénéficiaire n’ait pas connaissance du contrat d’assurance-vie. Pour savoir si vous l’êtes, vous pouvez vous rapprocher de l’AGIRA, qui est une association recensant tous les bénéficiaires d’un contrat d’assurance-vie.
Si le décès du souscripteur date de plus de 10 ans, vous devrez consulter le site Ciclade.fr.
Le capital d’une assurance-vie est récupérable jusqu’à 30 ans après le décès du souscripteur. |
Sachez, par ailleurs, que depuis 2016, la loi a renforcé l’obligation de recherche de bénéficiaires. Les assureurs sont tenus d’entreprendre les démarches pour contacter le ou les bénéficiaires et peuvent aussi contacter le fisc pour récupérer les coordonnées des bénéficiaires.
Pour les versements effectués avant 70 ans, l’imposition de l’assurance-vie sur la succession s’élève à 20 % des versements perçus pour un capital de 152 500 à 700 000 € et de 31,25 % pour un capital supérieur.
La réponse est non ! En France, il est impossible de déshériter intégralement les héritiers réservataires. Ceci étant dit, les règles de succession de l’assurance-vie avantage un autre bénéficiaire si les virements ne sont pas trop importants.
Légalement, le délai est de 1 mois pour toucher l’assurance-vie après un décès. En revanche, il peut s’étendre jusqu’à 1 an si la succession est complexe.