Ah, l’argent. Ce sujet qui peut faire briller les yeux, autant qu’il peut faire monter la tension ou créer de sérieuses frustrations dans un couple. Si 78 % des couples prennent leurs décisions financières ensemble, ça ne veut pas dire qu’ils le font toujours en souriant. 

Entre les écarts de revenus, les habitudes de dépenses (celui qui achète des chaussettes en promo VS celui qui craque pour des baskets à 200€), et les imprévus, gérer un budget à deux peut vite devenir un sujet de tensions.

Alors, comment faire pour que l’argent ne soit ni un sujet tabou ni une source de conflit dans votre couple ? Comment gérer son budget à deux efficacement ? Voici quelques conseils, témoignages et astuces pour que chacun y trouve son compte. 

1. Parler d’argent, régulièrement

Première étape : en discuter. Oui, c’est moins glamour que de choisir la destination des vacances, mais c’est important et nécessaire. Chacun arrive avec son propre rapport à l’argent et il est important de s’aligner sur quelques grands principes.

Manon, 39 ans, nous a dit « Moi, j’ai toujours été du genre à épargner chaque centime. Mon conjoint, lui, vit à fond et se dit « épicurien ». Résultat ? La première fois qu’on a parlé budget, c’était comme si un chat essayait de comprendre un chien. On a fini par trouver un terrain d’entente : un compte commun pour les dépenses fixes, et chacun garde un peu de liberté pour ses folies perso. »

Beaucoup de couples ne prennent pas le temps de se poser autour d’une table et de se demander « alors, comment on s’y prend pour gérer notre budget? » Or c’est indispensable. Il faut parler d’argent en couple.

Le conseil qui sauve :

Planifiez une « réunion budget » régulière. Avec un café, un cookie, et surtout, sans jugement. L’idée ? Faire le point, ajuster, et célébrer les petites victoires (exemple « on a tenu le budget courses ce mois-ci, champagne ! »). 

2. Répartir les dépenses sans prise de tête 

Le partage 50/50, choisi par plus de 55% des couples, c’est la méthode simple, mais est-ce juste ? Pas toujours. Si l’un gagne deux fois plus que l’autre, demander une répartition égale peut vite créer des tensions. 

Si l’on ne réfléchit pas ensemble à une organisation financière équitable, la personne qui gagne le moins risque fortement d’être désavantagée sur le long terme. 

« Au début, on faisait 50/50. Sauf que moi, je gagnais deux fois moins que lui. J’ai trouvé cela très frustrant. On a opté pour une répartition proportionnelle aux revenus, et depuis, c’est l’harmonie totale. Enfin, presque. », nous a confié Marie-Laure, 41 ans. 

Le conseil qui sauve :

Testez une méthode (50/50, proportionnelle, ou autre) pendant quelques mois. Si ça ne fonctionne pas, ajustez. L’important, c’est que chacun se sente à l’aise.

3. Compte commun, comptes séparés, ou les deux ?

C’est bien La grande question. Certains couples choisissent de tout mettre en commun. Tout est payé à partir du même compte, plus besoin de se demander qui doit quoi. Mais attention, c’est aussi une baisse d’autonomie financière. 

Titiou Lecoq, journaliste et romancière, a publié « Le couple et l’argent » et explique qu’au début d’une relation, on s’invite à tour de rôle, de manière un peu informelle, c’est la période du « don réciproque ». Mais cette période ne doit durer qu’en début de relation. Ensuite, il faut établir des règles. 

45 % des couples adoptent une approche hybride : un compte commun pour les dépenses fixes (loyer, courses, factures). Et chacun garde également son propre compte : parfait pour garder une indépendance financière.

Témoignage de Joanna, 37 ans, « On a ouvert un compte commun pour les charges fixes, et on garde nos comptes perso pour le reste. On a programmé un virement récurrent de nos comptes personnels sur le compte joint en début de mois. Et avec ce qu’il reste sur nos propres comptes, on peut s’acheter ce que l’on veut, sans se regarder de travers ! »

Le conseil qui sauve : 

Testez la méthode qui vous convient mais restez flexibles ! Un système qui fonctionne aujourd’hui peut ne plus être adapté demain. Commencez avec un compte commun pour les charges fixes et ajustez selon vos besoins.

4. Anticiper les imprévus

Une panne de voiture, une facture médicale surprise, ou un licenciement… Les imprévus, ça arrive. Pour éviter les mauvaises surprises, il faut bien organiser son budget et anticiper les imprévus.

Pour Paul, 42 ans, la solution a été la mise en place d’un « fond d’urgence » : « On a mis en place un fonds d’urgence commun. Au début, on trouvait ça contraignant de mettre de l’argent de côté. Mais quand la chaudière a lâché, on s’est sentis comme des génies. »

Le conseil qui sauve :

Fonds d’urgence : constituez un fonds d’urgence couvrant 3 à 6 mois de dépenses fixes pour protéger votre situation financière.

Épargne commune : définissez des objectifs (voyage, achat immobilier) et automatisez les virements. Comme ça, pas besoin d’y penser.

Établir un plan B : prévoyez la répartition des dépenses et des charges en cas d’imprévus .

5. Utiliser des outils pour vous simplifier la vie

Gérer un budget à deux, c’est déjà assez compliqué comme ça, alors autant se faciliter la tâche. Utilisez une application gratuite comme Linxo pour suivre vos dépenses en temps réel. Vous verrez où part l’argent, et vous pourrez ajuster avant la fin du mois. Vous pouvez vous fixer des objectifs budgétaires et gérer votre budget comme des pros, sans difficulté. 

Le conseil qui sauve : 

Utilisez une appli pour gérer votre budget et éviter les oublis. Fixez-vous des objectifs budgétaires et adaptez votre organisation au fil du temps.

En bref, une bonne gestion financière en couple repose sur trois piliers : communication, équité et organisation.

Parler d’argent régulièrement permet d’éviter les malentendus, choisir une répartition adaptée aux revenus de chacun (tout en restant flexible, rien n’est figé dans le temps, il faut réadapter régulièrement l’organisation, ou vérifier qu’elle convient toujours aux deux partenaires) garantit un équilibre, et enfin, utiliser les bons outils comme une application de budget simplifie le suivi des dépenses.